La luminothérapie est un moyen naturel et efficace pour réduire les « blues » et la baisse d’énergie survenant en automne et en hiver. Cette approche a été scientifiquement reconnue pour diminuer la dépression saisonnière et augmenter votre vitalité. Découvrez les bienfaits et les risques sur la santé de la luminothérapie.
ShutterstockLa luminothérapie consiste à exposer les patients à une lumière blanche artificielle pour pallier le manque d’exposition à la lumière naturelle et les affections qui en découlent, en particulier la dépression saisonnière et les troubles du sommeil (dus au syndrome du décalage horaire, par exemple) liés au dérèglement de l’horloge biologique interne.
Ce que propose la luminothérapie :
Pour votre sécurité comme pour l’efficacité du traitement, ne pratiquez la luminothérapie qu’avec un appareil spécifiquement destiné à cet usage (les lampes halogènes ne conviennent pas). Les puissances proposées vont de 2500 à 10000 lux. Elles sont en vente dans les magasins de luminaires ou d’appareils orthopédiques, ou en pharmacie.
Vous pouvez vous exposer une demi-heure à deux heures devant un appareil de luminothérapie, chez vous, tous les jours. Il est préférable de le faire le matin; les séances de photothérapie effectuées le soir sont fortement déconseillées, car elles peuvent perturber le début du sommeil.
Il n’existe pas de certification en luminothérapie. Mais la plupart des médecins généralistes, des psychiatres ou encore des naturopathes peuvent vous conseiller.
En 2005, la luminothérapie a été reconnue officiellement par les associations psychiatriques américaines comme traitement de première ligne contre le trouble de l’humeur saisonnier. Des essais cliniques ont en effet montré une efficacité comparable à celle des médicaments antidépresseurs.
On estime que de 3% à 8% de la population adulte nordique, dont une majorité de femmes, est touchée par la dépression saisonnière. Les enfants et les adolescents en sont plus rarement atteints. Plus on s’éloigne de l’équateur, plus l’incidence du trouble augmente dans la population. Par exemple, en Alaska, où le soleil ne se lève pas du tout pendant plus d’un mois durant l’hiver, 9% de la population en est atteinte. Dans la majeure partie du Canada, ce type de dépression frappe d’octobre à mars, mais son incidence est plus importante en novembre, en décembre et en janvier. Les symptômes disparaissent progressivement au printemps ou spontanément durant un voyage sous les tropiques, plus près de l’équateur. C’est en 1973 que des chercheurs du National Institute of Mental Health (États-Unis) ont mis à jour le lien entre le manque de lumière et la dépression saisonnière.
Le lux (symbole lx) est l’unité de mesure d’éclairement. Or, en hiver, la lumière par temps couvert ne dépasse pas 1000 lux, alors qu’elle peut atteindre 100 000 lux par une belle journée ensoleillée d’été. Durant les mois les plus sombres, la quantité de lumière qui pénètre à l’intérieur d’une pièce, même bien exposée, ne dépasse pas 500 lux.
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