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Le ver apprend comme les humains

Les cellules du ver et du cerveau humain communiquent via les mêmes molécules.

Le ver apprend comme les humains

Les vers, comme les humains, peuvent établir des liens entre les stimuli de leur environnement et ainsi apprendre de leurs expériences. Les cellules de leur cerveau communiquent via les mêmes molécules dites de signalisation que les cellules de notre cerveau, rapportent des chercheurs de la KU Leuven.

Les scientifiques ont étudié le ver rond Caenorhabditis elegans. Bien qu'il n'ait que 302 cellules nerveuses - notre cerveau est composé de milliards de cellules nerveuses - les processus biochimiques de son "mini cerveau" sont très similaires à ceux de notre propre cerveau.

Les chercheurs ont découvert que les cellules cérébrales du ver communiquent entre elles à l'aide d'une petite protéine - un neuropeptide - liée à la vasopressine et à l'ocytocine, qui jouent un rôle dans l'apprentissage humain. Si les scientifiques éteignaient le gène responsable de la production de ce neuropeptide, les vers seraient moins capables d'apprendre. S'ils inversaient l'intervention, la capacité d'apprendre se rétablissait également.

Au cours de l'expérience, les vers, qui associent naturellement une concentration en sel plus élevée à la disponibilité de nourriture, ont appris que dans les endroits où la concentration en sel est plus élevée non on pouvait trouver de la nourriture. Les animaux ont alors cessé de chercher ces endroits.

Selon les chercheurs de Louvain, leurs découvertes suggèrent que les mécanismes d'apprentissage que nous trouvons aujourd'hui chez l'homme étaient déjà bien développés chez les animaux il y a au moins 700 millions d'années. «L'apprentissage est aussi ancien que les animaux eux-mêmes», déclare Liliane Schoofs du département de physiologie animale et de neurobiologie de la KU Leuven. "A partir du moment où les animaux étaient capables de se déplacer et devaient donc faire des choix, c'était un avantage de faire ces choix basés sur l'expérience et non au hasard."

En étudiant les mécanismes moléculaires lors de l'apprentissage chez C. élégant les scientifiques espèrent en temps voulu démêler les causes des troubles d'apprentissage au niveau moléculaire. (ddc)


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