Les espèces végétales et animales rares sont plus importantes qu'on ne le pensait pour le bon fonctionnement d'un écosystème.
Les espèces végétales et animales rares sont plus importantes qu'on ne le pensait pour le bon fonctionnement d'un écosystème. Malheureusement, ils meurent aussi plus facilement.
Les écosystèmes ont un grand nombre d'espèces qui ne se trouvent que dans un petit nombre d'endroits ou ont peu de spécimens. Du fait de cette rareté, on pense souvent que leur rôle dans un écosystème est plus limité que celui des espèces communes.
Les scientifiques dirigés par le chercheur français David Mouillot soutiennent maintenant que ce sont souvent des espèces rares qui ont des traits liés à des fonctions uniques et vulnérables dans l'écosystème. Les espèces fréquentes ont la même fonction plusieurs fois et sont donc en théorie plus redondantes. Par exemple, la forêt tropicale humide de Guinée française regorge d'arbres, mais seule la rare Pouteria maxima a développé certaines propriétés pour être l'une des rares à résister à un incendie de forêt. L'arbre joue donc un rôle important dans la préservation de l'écosystème.
Le fait que les espèces rares aient des fonctions importantes rend un écosystème vulnérable :le déclin de la biodiversité affecte principalement les espèces rares. L'idée de protéger les espèces les plus communes dans les zones de biodiversité parce qu'elles y contribuent davantage n'est donc plus d'actualité. Les chercheurs ont examiné 846 poissons dans les récifs coralliens du Pacifique Sud, 662 arbres dans les forêts tropicales de Guinée française et 2979 plantes dans les prairies alpines françaises. Ils ont classé les espèces en fonction de leur rareté et de leur unicité en termes de propriétés fonctionnelles. L'étude est parue dans la revue PLOS Biology † (tn)