FRFAM.COM >> Science >> Environnement

L'élévation du niveau de la mer sous-estimée

La fonte des glaces en Antarctique pourrait faire monter le niveau de la mer d'un mètre d'ici 2100 et de 15 mètres d'ici 2500.

L élévation du niveau de la mer sous-estimée

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a sous-estimé l'élévation du niveau de la mer qui pourrait nous guetter en raison du changement climatique. Des chercheurs américains rapportent cela dans Nature basé sur une nouvelle analyse des processus de fonte en Antarctique.

Les chercheurs ont utilisé un modèle qui prend en compte des processus qui étaient connus auparavant, mais qui n'avaient pas été modélisés auparavant. Par exemple, l'eau de fonte et les précipitations qui s'écoulent dans les crevasses de la glace provoquent la rupture des plates-formes de glace. Ces plates-formes de glace servent également en quelque sorte de contreforts aux falaises de glace adjacentes, ce qui les fait s'effondrer plus rapidement. Cela rend la glace de l'Antarctique moins stable qu'on ne le pensait auparavant.

Les scientifiques en déduisent que ces processus sont importants à partir d'une reconstruction de l'élévation du niveau de la mer et de la taille de la glace antarctique au cours des périodes chaudes antérieures, il y a environ 125 000 et 3 millions d'années. Les deux augmentations s'expliquent bien avec leur nouveau modèle.

Le réchauffement de l'atmosphère a plus d'effet sur la glace de l'Antarctique que le réchauffement de l'eau de l'océan ?

Selon le nouveau modèle, la fonte des glaces en Antarctique pourrait faire monter le niveau de la mer d'un mètre d'ici 2100 et de 15 mètres d'ici 2500, mais dans un scénario où les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter. Dans un tel cas, selon les chercheurs, le réchauffement de l'atmosphère aura un effet plus important sur la glace antarctique que le réchauffement de l'eau de l'océan, comme on le suppose généralement.

Dans son dernier rapport, le GIEC a supposé une augmentation de 1 mètre d'ici 2100 dans un tel scénario, tous facteurs confondus. Selon la nouvelle étude, l'Antarctique à lui seul provoquerait une élévation d'un mètre.

La bonne nouvelle est que nous pouvons éviter une contribution majeure de l'Antarctique à l'élévation du niveau de la mer si nous parvenons à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, comme l'envisage le scénario le plus optimiste du GIEC, où les émissions commencent à chuter fortement après 2020. (ddc)


[]