La « pollution sonore » est sous-estimée. Les oiseaux voient leurs chances de survie diminuer en conséquence.
La pollution peut prendre différentes formes. Par exemple, la « pollution sonore », disons le bruit, est trop souvent sous-estimée. Les oiseaux voient déjà leurs chances de survie diminuer en conséquence.
On y pense rarement, mais quand on entend des oiseaux gazouiller, siffler ou gazouiller, ils ne le font pas pour nous faire plaisir, mais pour communiquer avec leurs congénères. Une partie importante de cette communication consiste à signaler le danger, principalement sous la forme de la proximité avec les prédateurs.
Des biologistes américains ont étudié l'impact du bruit de la circulation sur cette forme spécifique de communication chez les oiseaux. Ils l'ont fait avec deux espèces de mésanges, toutes deux originaires d'Amérique du Nord.
Les chercheurs n'ont pas envoyé de chats ou de renards aux oiseaux, mais à l'aide de plusieurs haut-parleurs et d'une plate-forme d'alimentation artisanale, ils ont créé un cadre expérimental pour mesurer l'effet du bruit de la circulation sur la perception des signaux d'alarme. L'expérience comportait trois parties :dans la première, seul le bruit de la circulation était reproduit, dans la seconde, uniquement des signaux d'alarme simulés et dans la troisième, une combinaison des deux sons.
Les résultats ne mentent pas. Alors que le bruit de la circulation n'a pas éloigné les mésanges de la plate-forme d'alimentation, c'était le cas en masse avec seulement les signaux d'alarme. Mais la troisième partie de l'expérience a répondu à la question clé. En effet, avec la combinaison du bruit de la circulation et des signaux d'alarme, cinq fois plus d'oiseaux sont entrés qu'avec les seuls signaux d'alarme. Heureusement, les chercheurs n'avaient pas prévu de véritables prédateurs. (chut)