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Des bioinformaticiens démasquent le virus de la varicelle

Des scientifiques anversois ont réussi à découvrir un mécanisme par lequel la cause de la varicelle et du zona peut « se cacher ».

Des bioinformaticiens démasquent le virus de la varicelle

Le virus (varicelle-zona) qui cause la varicelle chez les enfants et le zona (zona) chez les adultes est, comme beaucoup d'autres virus, spécialisé dans l'évasion du système immunitaire humain. Des scientifiques de l'Université d'Anvers ont maintenant réussi à découvrir un mécanisme par lequel la cause de la varicelle et du zona peut "se cacher".

Les chercheurs ont lancé des modèles bioinformatiques innovants sur le virus. «Nous avons découvert que la composition des protéines virales n'est pas fortuite», explique Pieter Meysman. "La composition a évolué de telle manière que les protéines virales qui jouent un rôle pendant le moment le plus vulnérable de l'infection sont plus difficiles à reconnaître par notre système immunitaire."

Cela peut être le résultat de la "course aux armements" biologique qui s'est déroulée tout au long de l'évolution entre le virus et l'organisme humain. Après tout, les virus subissent une énorme pression évolutive pour survivre chez l'homme aussi longtemps que possible. Le mécanisme d'évasion trouvé était sans précédent dans ce virus et a des implications importantes pour le développement de vaccins contre ce virus et d'autres.

Techniques d'exploration de données

L'étude fait partie d'un projet à grande échelle dans lequel des immunologistes et des informaticiens travaillent ensemble pour comprendre les interactions entre les maladies et le système immunitaire humain en utilisant de nouvelles méthodes issues de l'informatique. Expérimentalement, il est très difficile d'étudier de telles interactions. Dans ce projet, cependant, les chercheurs utilisent des techniques de "machine learning", qui permettent aux ordinateurs d'apprendre eux-mêmes à partir de données à grande échelle.

«Des techniques similaires sont utilisées par de grandes entreprises telles que Google et Facebook pour obtenir des informations sur les réseaux sociaux, par exemple», explique le professeur Kris Laukens. "Cette recherche montre comment les techniques modernes d'exploration de données à partir de données moléculaires à grande échelle peuvent fournir des informations biomédicales fondamentalement nouvelles."

La recherche sera publiée cette semaine dans la revue Immunogenetics .


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