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L'influence de la fièvre sur le cœur et le cerveau

La fièvre peut entraîner de graves troubles du rythme cardiaque et même l'épilepsie.

L influence de la fièvre sur le cœur et le cerveau

Afin de se défendre contre les agents pathogènes, notre corps élève sa température. Cela peut entraîner de graves troubles du rythme cardiaque et même l'épilepsie. La protéine qui nous protège contre cela est désormais identifiée.

La fièvre fait quelque chose à notre corps. Lors d'une attaque grave, notre système immunitaire prend le contrôle total et les priorités changent. Ensuite, il transpire et frissonne jusqu'à ce que tous les envahisseurs pathogènes soient éliminés.

Troubles aigus

Un changement aussi radical de l'état de notre corps a des conséquences sur toutes sortes de tissus et d'organes. Les crises de fièvre sévères peuvent entraîner des troubles aigus du rythme cardiaque ou du fonctionnement du cerveau. C'est particulièrement un risque chez les personnes (âgées) souffrant de problèmes cardiovasculaires. Dans le pire des cas, une crise d'épilepsie ou une insuffisance cardiaque aiguë survient.

Des médecins américains ont étudié comment les cellules cardiaques et les neurones du cerveau réagissent à une augmentation de la température corporelle et au système immunitaire actif. La protéine qu'ils ont trouvée ne semble pas endommager ces cellules, mais plutôt les protéger lors des poussées de fièvre.

Critique à 40 degrés

Les chercheurs ont modifié des souris qui ne possédaient pas le gène de cette protéine FHF2. Ils ont augmenté la température corporelle des souris de quelques degrés au-dessus de 37 degrés Celsius. Le rythme cardiaque des souris a immédiatement chuté à un rythme alarmant. À 40 degrés, leur état était si critique qu'ils pouvaient tomber morts à tout moment. Les chercheurs ont également remarqué une activité cérébrale extrêmement élevée et perturbée, qui ressemblait à une prochaine crise d'épilepsie.

Selon les scientifiques, la protéine FHF2 est en partie responsable de la fourniture d'ions sodium aux cellules cardiaques et cérébrales. Ces ions devraient permettre aux cellules de mieux faire face aux brusques écarts de température. Comprendre ce mécanisme pourrait aider à protéger les patients sensibles. Parce que cela permet aux techniciens de laboratoire de développer des agents qui arment mieux le cœur et le cerveau lors des accès de fièvre. (chut)

Glenn Fishman, École de médecine de l'Université de New York, États-Unis, en communication sur la nature


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