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Pourquoi manger plus d’aliments d’origine végétale?

Se pourrait-il qu’en mangeant plus d’aliments d’origine végétale, on soit plus heureux, en meilleure santé et qu’on vive plus longtemps?

Brendan Brazier, auteur des livres Thrive Diet et Thrive Fitness, et créateur des suppléments Vega, le croit fermement. Plaisirs santé l’a interviewé sur ses habitudes alimentaires, la petite histoire de Vega et les solutions qu’il propose pour  résoudre la crise de santé qui sévit en Amérique du Nord.

Plus personne ne doute que les aliments d’origine végétale soient bons pour la santé. L’une après l’autre, les études scientifiques démontrent les bienfaits d’une grande consommation de fruits et de légumes pour la santé et la prévention des maladies chroniques : crucifères (chou, brocoli, etc.) pour prévenir le cancer, cerises pour faire baisser le taux de cholestérol, etc. De nombreux Canadiens prennent ces recommandations au sérieux et augmentent leur consommation d’aliments d’origine végétale.

Que penser toutefois d’un régime entièrement composé d’aliments d’origine végétale, crus de surcroît?  Aux yeux de la plupart d’entre nous, cela semble difficile à l’extrême. Mais pour Brendan Brazier, auteur de Thrive Diet et Thrive Fitness, et fondateur de Vega, une entreprise qui fabrique des suppléments à base d’aliments complets, crus et d’origine végétale, c’est la chose la plus normale qui soit. Non seulement a-t-il adopté ce régime depuis son adolescence, mais il a mené sa carrière de triathlète professionnel en étant strictement végétalien.

Aujourd’hui, il se consacre à Vega, à la rédaction de ses livres et à la promotion d’une bonne alimentation auprès des Nord-Américains. Nous l’avons rencontré et lui avons demandé d’où il était parti et quels étaient ses buts.

 

Plaisirs Santé: Qu’est-ce qui vous a mené au végétalisme?
Brendan Brazier: Je suis devenu végétalien à 15 ans. A l’époque, je ne désirais qu’une chose : être un bon athlète. Je ne me préoccupais pas de ce que je mangeais du moment que cela me permettait d’atteindre mes buts. Puis, j’ai appris que l’entraînement n’était pas tout et qu’il fallait tenir compte du taux de récupération. Je me suis alors mis à l’étude de la nutrition, plus particulièrement celle qui concerne les sportifs.

PS: Avez-vous modifié votre alimentation depuis que vous avez opéré ce premier changement? 
BB: J’ai changé peu de choses, si ce n’est que je consomme plus d’aliments crus. Je dirais que mon alimentation en est composée à 80 ou 85 pour cent. Ce pourcentage augmente lorsque je suis en déplacement, car je n’ai pas nécessairement le temps ou la possibilité de préparer les plats qui composent mon programme alimentaire. De par mon travail, j’ai la chance de fréquenter régulièrement les magasins de produits naturels, où je peux obtenir de très bons aliments. Le soir, je mange habituellement une grosse salade; c’est simple et facile à préparer.

PS: Êtes-vous adepte des aliments à la mode du jour, par exemple l’açaï ou la grenade?
BB: L’açaï, c’est très bien mais, pour ma part, je n’en consomme que lorsque la saison des bleuets est passée. Je préfère acheter les aliments qui sont en saison dans les endroits où je me trouve. Ainsi, je n’achèterai pas d’açaï si je sais qu’il y a des bleuets à 20 kilomètres. Par contre, hors saison, j’en consomme volontiers. C’est l’un des nombreux aliments complets que l’on peut ajouter à sa palette alimentaire.

PS: J’aime bien les aliments crus durant l’été, mais je préfère les cuits lorsqu’il fait froid. Est-ce difficile pour vous de manger cru durant l’hiver?
BB: Quand je suis passé au crudivorisme, je trouvais cela un peu plus difficile durant d’hiver. A Vancouver, il pleuvait des mois d’affilée. Mais au bout de quelques années a manger cru durant le printemps et l’été,  j’ai perdu le goût des aliments cuits durant l’hiver. Je n’ai pas eu à faire d’effort particulier,  je mangeais ce dont j’avais envie à la condition que ce soit un aliment complet, d’origine végétale.

PS: Pour bien des gens, il est très difficile, voire peu souhaitable, d’être végétalien. Que devrait faire la personne ordinaire pour consommer plus d’aliments d’origine végétale sans avoir à effectuer de changement majeur? 
BB: Il est important d’effectuer la transition graduellement. Il y a des gens qui n’adopteront jamais à 100% le régime Thrive, mais une simple collation saine par jour peut faire toute la différence. La formule de repas que je propose est destinée aux personnes qui ont besoin de structure, mais il n’est pas nécessaire de la suivre à la lettre pour obtenir de bons résultats.

A mon avis, la meilleure façon d’aborder la chose consiste à se dire qu’on élargit sa palette alimentaire plutôt que de penser qu’on élimine certains aliments. Selon mon expérience, c’est d’abord au déjeuner qu’on devrait s’attaquer car ce n’est pas un repas auquel on est habituellement très attaché; bien souvent, les gens se contentent d’avaler rapidement une bouchée avant de partir travailler. Au départ, ils n’ont pas nécessairement l’intention de changer complètement leur alimentation, mais beaucoup ressentent les effets positifs de manger cru le matin, notamment le fait que leur niveau d’énergie reste stable. Ensuite, ils commencent à se demander ce qu’ils pourraient faire de plus pour améliorer leur qualité de vie. Surtout, comme plusieurs le constatent, si cela a pour effet qu’ils dorment un peu mieux; ils ont alors envie d’en faire un peu plus. C’est habituellement lorsqu’ils éprouvent un plus grand bien-être, que les gens prennent en mains leur alimentation.

PS: Certains se plaignent de rester sur leur faim lorsqu’ils ne consomment pas de viande ou de produits laitiers. Comment faites-vous face à la faim?
BB: Lorsque je suis passé à une alimentation végétalienne, j’étais constamment affamé et j’avais peu d’énergie. J’ai compris que je consommais trop d’aliments glucidiques raffinés ‘ pâtes, riz, pommes de terre ‘ qui comblent rapidement l’appétit, mais pour une courte période seulement. Je suis alors passé à des aliments plus riches en nutriments, par exemple les légumes verts, les salades et les superaliments dont il est question dans mon livre, qui nourrissent mieux l’organisme. Celui-ci cesse alors de crier famine.

PS: Comment l’aventure Vega a-t-elle commencé?
BB: Depuis l’âge de 15 ans, je me confectionnais une boisson frappée dont j’avais mis au point la recette. En 2004, je me suis associé à Charles [Chang, de Sequel Naturals]  pour mettre en marché cette boisson, que nous avons appelée Vega Complete Whole Food Optimizer. Puis, nous avons créé des barres énergisantes et, le mois dernier, avons lancé Vega Sport, une boisson à prendre avant l’entraînement. Le riz brun germé en est le principal ingrédient, suivi du nectar de palme biologique. A cela s’ajoutent du maté et du thé vert, destinés à soutenir l’énergie, de la rhodiola, pour favoriser la dilatation des vaisseaux sanguins, de la griffe du diable, pour atténuer légèrement la douleur, du curcuma et du gingembre pour soulager l’inflammation et, enfin, du kombucha. Tous ces ingrédients contribuent à rehausser la performance athlétique. Le produit se présente sous forme de poudre qu’il suffit de dissoudre dans de l’eau.

PS: Quels sont vos projets pour le futur?
BB: J’aimerais développer davantage la ligne de produits pour sportifs et fabriquer des gelées énergisantes à base d’aliments complets, semblables à celles dont je propose les recettes dans Thrive Fitness, car il n’y a rien de tel sur le marché.  J’aimerais aussi mieux faire connaître Vega et mettre au point des boissons frappées pour le marché de masse. Seulement 4% des Canadiens fréquentent les magasins de produits naturels. Or, mes produits ne sont pas uniquement destinés aux athlètes désireux d’augmenter leur performance ou aux personnes très actives, mais à quiconque cherche à se dépasser.
Récemment, j’ai également créé Thrivein30.com. C’est un programme gratuit: il vous suffit d’aller sur le site, de vous inscrire au bulletin électronique et, pendant quatre semaine, vous recevrez trois courriels hebdomadaires portant sur les principaux thèmes traités dans Thrive Diet et Thrive Fitness. Il y a à la fois du texte et du vidéo. Je l’ai créé dans le but de mieux faire connaître mon approche, sachant que tout le monde ne lira pas nécessairement mon livre. Thrivein30.com est donc une autre manière de transmettre le message à une autre catégorie de personnes.  Vous pouvez y obtenir toute l’information dont vous avez besoin pour commencer à modifier vos propres habitudes et pour faire connaître l’approche à d’autres. Cela se veut un moyen d’aider les gens à mettre en pratique l’information qu’ils connaissent probablement déjà. C’est simple, mais je pense que cela peut être efficace, à la condition de faire preuve d’ouverture d’esprit et d’être prêt à essayer.


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