Les rotifères se sont reproduits avec succès sans sexe pendant des millions d'années. Ils maintiennent leur diversité génétique en volant des fragments d'ADN à d'autres organismes.
Bdelloida, un sous-genre des rotifères, se reproduit avec succès sans sexe depuis des millions d'années. Ils maintiennent leur diversité génétique en volant des fragments d'ADN à d'autres organismes.
Les animaux se reproduisent généralement en fusionnant des spermatozoïdes et des ovules. L'ADN du père et de la mère fusionne et ainsi un nouvel organisme avec un ADN unique est créé. Aucune fécondation n'est impliquée chez les rotifères bdelloida :les œufs non fécondés se divisent et forment ainsi un nouvel organisme. Chez d'autres animaux, cette tactique entraînerait des dommages génétiques et un manque de diversité génétique, ce qui pourrait rapidement entraîner l'extinction de l'espèce. Cependant, les rotifères Bdelloida emploient deux stratégies pour éviter les dommages génétiques et maintenir la diversité.
La première est la conversion génétique. Ici, un allèle propre, une forme alternative du même gène, remplace un gène défectueux. La deuxième stratégie est le transfert horizontal de gènes. Lorsque les rotifères bdelloida se dessèchent, l'ADN se brise en petits morceaux. Ils peuvent alors absorber des fragments d'ADN de bactéries et de micro-organismes. De cette manière, un nouvel ADN pénètre dans l'organisme, ce qui conduit à un « rafraîchissement » génétique au sein de l'espèce. Ils peuvent également incorporer des gènes d'autres rotifères, qui réparent les défauts de leurs propres gènes. Le transfert horizontal de gènes est courant chez les microbes, mais rare chez les animaux.
Un autre phénomène frappant chez les rotifères bdelloida est le nombre extrêmement faible de transposons. Ce sont des gènes qui peuvent se déplacer librement dans le génome. Les transposons peuvent également conduire à des mutations nuisibles. Chez les mammifères, environ 50% des gènes sont des transposons, mais les rotifères bdelloida ne sont que 8%. Cela garantit que les animaux sont mieux protégés contre les mutations nuisibles que les mammifères. (mg)