Des simulations informatiques montrent qu'il y a de fortes chances que des planètes semblables à la Terre riches en eau existent dans la zone habitable des étoiles naines rouges.
Leur recherche est pertinente en raison de la découverte récente d'une planète semblable à la Terre à la bonne distance de son étoile la plus proche Proxima Centauri, une naine rouge dix fois plus brillante que le Soleil et 500 fois moins brillante. Une telle planète a déjà été trouvée près d'une étoile encore plus brillante, Trappist-1.
Les modèles informatiques de Yann Alibert et Willy Benz réussissent à créer des planètes à la même distance des étoiles naines rouges que celle observée. Leurs résultats seront publiés prochainement dans la revue Astronomy and Astrophysics. Les planètes ont un diamètre de la moitié de celui de la Terre à 1,5 fois plus grand, mais sont souvent de la même taille que la Terre. Ils peuvent également calculer la quantité d'eau présente sur ces planètes. 90% des planètes formées dans leurs modèles contiennent au moins 10% d'eau. En comparaison :sur Terre, ce n'est que 0,02 %. Cependant, ce sont des mondes aquatiques, où à de grandes profondeurs, sous haute pression, l'eau se transforme en glace. L'eau est nécessaire à la vie telle que nous la connaissons, mais trop d'eau peut ne pas être bonne non plus.
Dans leurs calculs, les scientifiques ont supposé un disque protoplanétaire, composé de gaz et de poussière, autour d'une étoile légère, contenant dix planètes embryonnaires avec la masse de la lune, réparties de manière aléatoire dans le disque. Ces embryons ont ensuite pu grossir avec le matériel du disque et ainsi migrer à travers le disque. Par exemple, ils ont simulé la formation de quelques centaines de systèmes planétaires, chaque système prenant environ trois jours à calculer. La formation des planètes dépend également de la structure et de l'évolution du disque protoplanétaire. Les étoiles naines rouges lumineuses sont plus nombreuses que les étoiles avec la masse du Soleil, et les astronomes devraient trouver beaucoup plus de planètes semblables à la Terre autour de ces étoiles. Ces systèmes planétaires peuvent ensuite être comparés à des simulations informatiques comme celle-ci. (EM)