Des scientifiques liégeois ont étudié comment la durée du jour influence le fonctionnement de notre cerveau
On savait déjà que les saisons influencent notre humeur, ainsi que la quantité de lumière à laquelle nous sommes exposés joue un rôle important. Mais si le fonctionnement de notre cerveau varie également selon les saisons indépendamment de la durée du jour et de l'incidence de la lumière, comme cela a été montré pour d'autres animaux, était encore largement inconnu.
Jusqu'à ce qu'une équipe de l'Université de Liège se penche sur la question et trouve 28 jeunes en bonne santé prêts à passer plus de cent heures d'affilée dans leur laboratoire, dont 42 sans sommeil d'affilée. Pendant toute cette période, ils étaient dans la pénombre ou dans l'obscurité, et il n'y avait aucune variation dans la durée du jour, de sorte qu'ils perdaient le fil des saisons.
Le matin du cinquième jour, les sujets ont été soumis à deux tests, l'un qui testait simplement leur vitesse de réaction, et l'autre qui impliquait également d'utiliser leur mémoire. Leurs scores à ces tests ne variaient pas avec la saison à laquelle ils étaient testés, mais leur activité cérébrale le faisait, selon des images IRMf qui cartographiaient le flux sanguin dans leur cerveau.
Il était le plus fort à la mi-juin, lorsque les jours sont les plus longs, et le plus faible à la mi-décembre, lorsqu'ils sont les plus courts, écrivent les chercheurs dans PNAS. Cependant, comme cela n'a pas affecté leur réussite aux tests, ils ignorent pour l'instant l'impact de tels changements dans le cerveau sur le fonctionnement de leur propriétaire. (télévision)
