Il est possible que les garçons soient moins capables de faire face à un environnement stressant, ce qui signifie qu'une fausse couche se produit plus rapidement.
Les femmes enceintes qui vivent du stress sont moins susceptibles d'avoir un garçon que les femmes qui vivent peu ou pas de stress. C'est ce qu'indiquent les recherches du Centre médical Irving de l'Université de Colombie.
L'étude a porté sur 187 femmes enceintes âgées de 18 à 45 ans. Les scientifiques ont examiné 27 signes de stress à l'aide de questionnaires, d'agendas et d'examens physiques.
Cela a montré que la majorité des femmes (125) étaient en bonne santé. Trente-deux femmes souffraient de stress psychologique et présentaient même des symptômes de dépression et d'anxiété. Trente femmes étaient stressées physiquement, souffraient d'hypertension artérielle et consommaient relativement beaucoup de calories.
De plus, il s'est avéré que les femmes stressées avaient plus souvent une fille que les femmes de la population générale. En moyenne, un peu plus de garçons que de filles naissent en général. Les femmes psychologiquement stressées de l'étude avaient trois filles pour deux garçons. Et parmi les femmes stressées physiquement, neuf filles sont nées pour quatre garçons.
Il est possible que le cortisol, l'hormone du stress, se retrouve dans l'utérus et ait des effets sur l'enfant à naître
Les mères stressées physiquement étaient également plus susceptibles d'accoucher prématurément et les mères stressées psychologiquement avaient plus souvent des complications lors de l'accouchement.
Des recherches antérieures avaient déjà montré que même après les attentats terroristes du 11 septembre 2001, moins de garçons étaient nés à New York.
On ne sait pas encore exactement comment le stress affecte le fœtus. Il est possible que le cortisol, l'hormone du stress, se retrouve dans l'utérus et ait des effets sur le bébé à naître. Le stress a également des effets sur le système immunitaire de la mère. Les garçons peuvent être plus vulnérables à ces conditions défavorables dans l'utérus qui peuvent entraîner une fausse couche.
Les résultats sont publiés dans Proceedings of the National Academy of Sciences .
