Pour amener les "marsonautes" à destination en toute sécurité, il est également nécessaire d'étudier le comportement des bactéries voyageuses.
Quand en 2021, la date cible la plus ambitieuse, les gens voyageront vers Mars, ils n'iront pas seuls. Ils prennent les bactéries qui vivent dans et sur leur corps, leur soi-disant microbiome. On ne sait pas encore vraiment comment ils vont se comporter et se développer, écrivent des scientifiques britanniques dans la revue Microbiome. Les chercheurs ont suivi les populations bactériennes à bord d'une simulation de voyage sur Mars. Un groupe de 'Marsonautes' est resté dans un vaisseau spatial pendant un an et demi pour simuler le long voyage vers Mars (voir photo ci-dessus), mais en réalité leur appareil n'a pas quitté le stand de Moscou.
Les chercheurs ont découvert qu'un certain nombre de bactéries «humaines» prospéraient et, après un certain temps, devenaient dominantes sur toutes les autres espèces. Cette diminution de la diversité peut causer des problèmes pour la santé des astronautes à long terme. Ce n'était pas encore le cas lors de la phase de test, mais la chercheuse impliquée Petra Swencher demande que l'on prête attention à cette question. «Pour assurer la stabilité du système, des mesures peuvent être nécessaires pour empêcher le développement de micro-organismes adaptés et hautement résistants.» Si certaines espèces résistantes commencent à dominer, les antibiotiques peuvent ne plus fonctionner en cas de maladie, par exemple. La prochaine étape consistera à concevoir des mesures pour résoudre ce problème.
