Les suspects qui sont tenus éveillés pendant 24 heures sont 4,5 fois plus susceptibles d'avouer qu'ils ont fait quelque chose de mal alors qu'ils ne l'ont pas fait, que ceux qui ont été autorisés à dormir pendant 8 heures.
Les suspects qui sont tenus éveillés pendant 24 heures sont 4,5 fois plus susceptibles d'avouer qu'ils ont fait quelque chose de mal alors qu'ils ne l'ont pas fait, que ceux qui ont été autorisés à dormir pendant 8 heures.
C'est une technique policière courante :garder un suspect éveillé pendant des heures afin de lui arracher des aveux. Malheureusement, les personnes qui ont trop peu dormi signent beaucoup plus facilement de faux aveux que lorsqu'elles ont assez dormi.
Cela a été révélé lors de recherches à la Michigan State University. Les psychologues ont demandé à 88 sujets de test d'effectuer diverses tâches sur l'ordinateur pendant une semaine. Ils ont été avertis à plusieurs reprises de ne pas appuyer sur Échap car des données importantes seraient perdues. Leurs capacités cognitives ont également été régulièrement testées.
La dernière nuit de l'expérience, la moitié des sujets ont été maintenus éveillés, tandis que l'autre moitié a été autorisée à dormir pendant huit heures. Juste avant de quitter le laboratoire le lendemain, tout le monde devait signer une déclaration. Chaque sujet a ensuite reçu un aperçu de ses activités, et la déclaration incorrecte selon laquelle il ou elle avait appuyé sur échapper après tout.
Les résultats de l'expérience ont montré que la moitié des sujets fatigués avaient signé la fausse confession, alors que seulement 18% du groupe reposé l'avaient fait. De plus, il a été constaté que les personnes qui ont signé la fausse déclaration avaient le score le plus élevé au test cognitif qu'elles avaient passé le dernier jour.
Selon les chercheurs, cela signifie que la privation de sommeil peut sérieusement affecter la fiabilité de ce que dit l'accusé. Ils préconisent que les interrogatoires soient enregistrés sur bande vidéo et que les juges, les avocats et les jurés aient un aperçu de l'état psychologique de la personne interrogée une fois qu'elle a fait une déclaration. On soupçonne que les fausses déclarations conduisent à de fausses condamnations dans 15 à 25 % des cas. (ev)