Les garçons accros à Internet et aux smartphones ont une chimie cérébrale différente et déséquilibrée.
Environ 28 % des Flamands ne peuvent pas vivre sans smartphone pendant une journée, mais cela ne signifie pas qu'ils sont dépendants. Qu'est-ce qui fait la différence ? Chez les toxicomanes, l'utilisation d'Internet et des smartphones perturbe leur routine quotidienne, leur vie sociale, leur productivité, leurs habitudes de sommeil et leurs sentiments. Il existe des tests standardisés qui déterminent si une personne est dépendante ou non en fonction de ces critères.
Les neuroradiologues coréens ont utilisé un tel test pour identifier les adolescents qui étaient dépendants. Ils ont ensuite comparé les cerveaux de 19 garçons dépendants, âgés en moyenne de 15,5 ans, avec ceux de pairs non dépendants. Ils ont utilisé la spectroscopie par résonance magnétique (MRS), une technique d'imagerie cérébrale liée à l'IRM qui mesure la composition chimique du cerveau.
Les résultats du MRS ont montré que les garçons accros à Internet et aux smartphones avaient un ratio différent de certaines substances de signalisation dans le cerveau :acide gamma-aminobutyrique (GABA), glutamate et glutamine (combinés dans la mesure Glx).
"Le rapport perturbé du GABA à la créatine et au glutamate est associé à des syndromes de dépression et d'anxiété", déclare le responsable de l'étude Hyung Suk Seo (Korea University).
L'association avec les plaintes psychologiques n'était pas seulement purement théorique, Seo a rapporté que les jeunes toxicomanes étaient effectivement plus susceptibles de souffrir de dépression, d'insomnie, de syndromes anxieux et de comportements impulsifs.
