Vous vous demandez pourquoi certaines femmes enlèvent tout dans la région du bikini? Voici ce qui pousse une femme de l’équipe à opter pour ce traitement.
Il y a quelques années, je traînassais au lit avec mon ami de cur de l’époque quand il s’est soudainement assis et m’a montré un article portant sur la cire brésilienne. J’ai roulé les yeux en lui demandant comment il se sentirait si je versais de la cire chaude sur ses parties viriles, et il a laissé tomber le sujet.
Pourtant, aujourd’hui, je suis une adepte. La première fois, je l’ai fait par pure curiosité. Je n’avais ni copain ni destination soleil en vue, mais je me suis dit pourquoi pas ? Est-ce que ça pouvait être plus douloureux que le traitement maillot habituel ?
En fait, oui, ça peut. De toute façon, pour moi, même l’épilation maillot était douloureuse au point que je prenais un comprimé d’Advil en prévention.
N’empêche que je m’y soumets. Et je suis loin d’être la seule. L’esthéticienne Lynn Shulman de l’Elixir Organic Spa de Toronto fait remarquer que «cinquante pour cent des épilations maillot se font à la cire brésilienne», ajoutant que ce nombre est en croissance, du moins à sa station-santé. Pourquoi donc ce traitement est-il aussi populaire?
Est-ce parce que nous croyons que cela plaît aux hommes, ou simplement parce qu’on aime bien la sensation de douceur que l’épilation laisse dans cette région? J’imagine que c’est différent pour chaque personne. Les femmes s’épilent depuis des siècles, rappelle Tracey Cox, auteure britannique de réputation internationale qui a publié de nombreux livres sur la sexualité dont, en 2008, Secrets of a Supersexpert.
«Je ne crois pas que nous cherchions ainsi à calmer le désir des hommes pour les jeunes femmes, a-t-elle confié à l’équipe de Plaisirs santé. C’est plutôt une manière efficace de traiter sa pilosité pubienne. À mon sens, c’est plus simple d’éliminer entièrement les poils que de les tailler régulièrement.» Un autre avantage, selon elle, c’est que le sexe oral est meilleur.
Par contre, d’autres femmes se demandent si elles ne se font pas imposer une mode contraire à leur philosophie. Ainsi, sur le forum de jezebel.com, quelqu’un écrivait récemment que cette volonté de débarrasser les femmes de leurs poils s’inscrivait dans le mouvement visant à «faire du monde une vaste pornographie».
Melissa Marti, esthéticienne et propriétaire de The Spa Boutique de Toronto, explique que la plupart de ses clientes ont entre 25 et 45 ans. Comme j’aurai bientôt 38 ans, j’imagine que je suis conséquente avec les attentes de ma génération.
Pour moi, ce traitement n’est pas une grande affaire ; la séance est à peine plus longue que celle de l’épilation maillot qui, de toute façon, est douloureuse. J’ai le sentiment d’être plus soignée, ce qui, à mon sens, suffit à le justifier.