Certaines personnes retrouvent leur chemin sans effort, d'autres ne peuvent se passer d'une carte ou d'un GPS. Il s'avère que la différence entre les deux groupes est visible au niveau anatomique du cerveau.
Certaines personnes retrouvent leur chemin sans effort, d'autres ne peuvent pas se passer d'une carte ou d'un GPS. Il s'avère que la différence entre les deux groupes est visible au niveau anatomique du cerveau.
Notre sens de la navigation a tout à voir avec le fonctionnement de l'hippocampe. Des scientifiques de l'université néerlandaise Radboud l'ont découvert il y a deux ans. Ces mêmes chercheurs ont également découvert comment l'hippocampe communique avec d'autres parties du cerveau pendant la navigation, et quelles sont les différences anatomiques dans le cerveau.
Le gyrus parahippocampique (PHG) en particulier semble jouer un rôle important. Le PHG est un morceau de cortex qui transmet des informations visuelles à l'hippocampe et au striatum. Chez les bons navigateurs, c'est principalement l'hippocampe, le centre cognitif du cerveau, qui reçoit ces informations. En revanche, chez les personnes ayant un mauvais sens de l'orientation, les données visuelles sont largement transmises au striatum. Ces personnes utilisent généralement des procédures fixes pour s'orienter, du type 'troisième rue à gauche et au rond-point à droite'.
Le chercheur Joost Wegman a également découvert qu'il existe également des différences anatomiques entre le cerveau des bons et des mauvais navigateurs. Alors que ce dernier groupe a plus de voies de matière blanche, les personnes ayant un sens aigu de l'orientation semblent posséder une plus grande quantité de matière grise. Cela indique qu'ils ont une carte mentale flexible :ils se concentrent davantage sur les choses qui les entourent et leur cerveau se souvient automatiquement des éléments le long de l'itinéraire qui sont importants pour retrouver le chemin du retour.
Les différences anatomiques ne sont pas très importantes, mais selon Wegman, elles sont importantes. En conséquence, 134 personnes ont participé à l'étude. À l'avenir, Wegman aimerait également étudier si l'utilisation des systèmes GPS influence notre capacité de navigation. (adw)