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Sautez sur Mars

Comment allons-nous utiliser nos jambes en gravité réduite ?

Il faudra beaucoup de temps avant que nous nous déplacions définitivement vers la lune ou d'autres planètes. Mais aussi lente que soit la colonisation interplanétaire, elle sera toujours plus rapide que les changements évolutifs qui adaptent notre corps aux conditions de ces nouvelles planètes d'origine.

Sauter est une technique de locomotion humaine naturelle oubliée qui sera utile avec une gravité réduite

Là aussi, nous et nos animaux de compagnie devrons nous déplacer avec les pattes ou les pattes que nous avons. Seuls ces membres ont appris à gérer et à utiliser la gravité pendant des millions d'années. Comment allons-nous les utiliser en gravité réduite ? Comment marche-t-on jusqu'à la boulangerie sur la lune ou sur Mars ? Combien d'énergie cela coûtera-t-il ?

Peut-être la question est-elle plutôt :allons-nous encore nous promener ? Si vous regardez des films de moonwalks, vous voyez que les astronautes ne marchent pas ou ne courent pas, ils "entrent en collision" avec deux jambes en même temps ou sautent alternativement à gauche et à droite. Personne ne leur a suggéré qu'ils pouvaient se déplacer de cette façon. Les astronautes ont simplement trouvé que c'était le moyen le moins fatiguant de se rendre de A à B. Avaient-ils raison ? Et allons-nous (ou plutôt :nos arrière-arrière-petits-enfants) sauter également sur une nouvelle planète ?

Grâce aux modèles informatiques, nous savons déjà que sur la Lune, où nous pesons six fois moins que sur Terre, nous marchons environ 40 % plus lentement. La course est également beaucoup plus lente. Usain Bolt en vitesse de pointe est à peine à dix kilomètres à l'heure. Hop, notre troisième mode de locomotion mais oublié, semble être la locomotion la plus efficace sur la lune en théorie. Ce n'est pas le cas sur Mars. Sur la planète rouge, il vaut mieux marcher très lentement ou courir très vite.

La théorie reste la théorie, pensait la biomécanique à l'Université de Milan, et ils ont donc voulu tester les modèles informatiques dans la vraie vie. Un cadre logique est alors un vol parabolique. Un avion part en chute libre pendant une trentaine de secondes et les occupants vivent en apesanteur pendant un court instant.

Ce temps limité est trop court pour mesurer la consommation d'énergie pendant la marche et le saut à la corde. Les Italiens ont donc construit une installation dans leur laboratoire dans laquelle ils ont suspendu des volontaires à un câble élastique de dix-sept mètres de long et les ont laissés marcher, courir et sauter sur un tapis roulant. En attendant, ils ont mesuré la consommation d'oxygène des volontaires.

En ajustant l'étanchéité du cordon élastique, les scientifiques ont pu faire varier la gravité entre celle sur la Lune et celle sur Mars. La biomécanique a ainsi découvert que sauter sur la lune est tout aussi (peu) intensif que marcher sur terre. Les astronautes d'Apollo avaient donc raison. Les scientifiques ont également montré que les avantages du saut augmentent lorsque les marcheurs lunaires portent des combinaisons spatiales lourdes et des bottes lunaires stables.

La conclusion de l'étude est donc positive :les chercheurs écrivent qu'après un entraînement ciblé, on se déplacera sans problème sur d'autres planètes. On peut habituellement ou rarement se déplacer en sautillant, cela reste une technique de locomotion naturelle de l'homme. Nos camarades à quatre pattes ont beaucoup plus de mal. Selon les chercheurs, quatre pieds offrent peu ou pas d'options de mouvement efficaces à faible gravité. Si vous ne voulez pas rater votre animal de compagnie, il est donc préférable d'envoyer Minou ou Max sauter l'entraînement dès maintenant.


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