Les endroits les plus fertiles de la savane africaine reflètent les routes migratoires des anciens éleveurs.
La savane au sud du Sahara peut sembler vierge dans de nombreux endroits, mais un examen plus approfondi révèle que le paysage a été façonné dans une large mesure par l'homme, même s'il semble tout à fait naturel.
Selon des biologistes américains, bon nombre des endroits les plus fertiles de la savane - les points chauds de la biodiversité - sont le résultat d'une ancienne fertilisation par les excréments du bétail comme les bovins, les moutons et les chèvres. Le bétail gardé par les bergers qui ont migré de pâturage en pâturage à l'époque préhistorique (africaine) et ont temporairement enfermé leurs troupeaux dans des corrals.
"Dans le sous-sol de chacune des colonies se trouvaient encore des restes d'engrais, certains datant même de plus de 3 000 ans"
Les scientifiques ont examiné de plus près la savane du sud-ouest du Kenya. Là, ils ont trouvé des traces de cinq établissements temporaires néolithiques. Dans le sous-sol de chacune des colonies, des restes d'engrais étaient encore présents, certains datant même de plus de trois mille ans. Sur la carte, les colonies coïncidaient parfaitement avec les zones fertiles de la savane kenyane.